Stecy MONTABORD, le Cri du Cœur

13 juillet 2020

Durant toute la saison qui vient de s’achever, Stecy MONTABORD a malheureusement été éloignée des parquets pour subir plusieurs opérations du cœur suite à une malformation découverte lors de la visite médicale à son arrivée au club en provenance de l’INSEP. Nous avons décidé de consacrer un portrait à cette jeune intérieure au parcours intéressant. Nous parlerons d’abord de l’enfant qu’a été Stecy. Puis, nous évoquerons sa découverte du sport en général et du basket en particulier. Ensuite, nous verrons que sa ténacité lui a permis de gravir les échelons. Et enfin, nous découvrirons que son arrivée au club après avoir fait ses classes au Pôle Fédéral ne s’est, comme chacun sait, pas passé comme prévu. Portrait d’une jeune et prometteuse intérieure et surtout d’une belle personne, que nous avons la chance d’avoir à l’ESBVA-LM.

 

Une enfance heureuse bien que mouvementée

Avant d’être une joueuse qui culmine à 1,98 m, Stecy a d’abord été une petite fille aimée de sa famille. Née en plein après-midi le 11 mai 2001 à Nantes, par un temps ensoleillé et 23 degrés au thermomètre d’un père martiniquais et d’une maman d’origine ivoirienne, elle voyage au gré de la carrière de son père, Jean-Michel, basketteur professionnel de 2,04 m formé à Pau-Orthez et qui a ensuite sillonné l’Hexagone. Car malgré des propositions outre-Atlantique, il privilégiera sa vie familiale et choisira de rester en France, Stecy lui en est d’ailleurs très reconnaissante. Elle ne manquera jamais de rien et vivra une enfance pleine d’amour et de sagesse durant laquelle elle parviendra à s’épanouir mais toujours avec cette réserve (et ceci n’a rien de péjoratif) qui la caractérise encore aujourd’hui. L’éducation qui lui a été inculquée lui permettra, de son propre aveu, d’avoir de belles valeurs de solidarité, de compassion et de générosité envers l’Autre.

Au divorce de ses parents, la jeune fille part vivre en région parisienne, dans les Yvelines, aux côtés de sa grand-mère maternelle, avec sa mère qui, après avoir arrêté ses études pour pouvoir l’élever, travaillera ensuite dans la restauration et deviendra plus tard éducatrice spécialisée. Cette relation mère-fille est encrée en notre jeune intérieure tellement celle qui lui a donnée la vie et l’a ensuite élevée a été un modèle. Elle l’en remercie d’ailleurs d’avoir toujours été là malgré les difficultés de la vie. Quant à sa « mamie », elle a toujours été d’un énorme soutien lorsque sa maman partait travailler et qu’il fallait être là pour s’occuper de Stecy, entourée des oncles et tantes de cette dernière, avec qui la différence d’âge était suffisamment faible pour qu’elle les considère comme des frères et sœurs. D’ailleurs, elle y passait le plus clair de son temps pour des raisons pratiques car, notamment pour se rendre à ses entrainements de basket.

Du côté paternel, les liens se détissent au fil des années mais longtemps après, ce manque qu’elle a souvent ressenti s’est transformé en force de caractère. De son propre aveu, cette relation père-fille s’est cassée et ne pourra jamais se ressouder « avec un bout de ficèle », pour reprendre ses propres mots. Ce qui est sûr, c’est qu’elle ne veut pas être « la fille de » mais veut se faire son propre nom, son propre parcours dans le monde du ballon orange.