STECY MONTABORD, LE CRI DU CŒUR (DERNIÈRE PART.)

17 juillet 2020

Stecy, une Guerrière à part entière

En janvier, lors de sa prise de parole faisant un état des lieux sur la situation du club, son président Carmelo SCARNA n’avait pas manqué de rappeler que Stecy MONTABORD méritait d’être, malgré le fait qu’elle ne puisse être sur le terrain une vraie Guerrière et qu’elle bénéficiait de toute l’attention des membres du club, montrant ainsi que l’ESBVA est bien plus qu’un club. D’ailleurs, même si ça n’a pas toujours été facile psychologiquement, Stecy rendait visite à ses coéquipières et au staff technique de l’ESBVA-LM depuis le début de saison, elle s’en réjouit et tient à remercier toutes les personnes qui ont pu lui apporter et qui lui apportent encore leur soutien durant ces mois difficiles, que ce soit par de simples gestes, des marques d’affection, des sourires ou de l’aide matérielle. De par leur passé commun d’anciennes « INSEPiennes », elle passait du temps avec Fayzat DJOUMOI et Zoé WADOUX, dont elle profitait de la joie de vivre afin de garder la tête haute. Elle a aussi pu discuter avec la capitaine Johanne GOMIS, pour qui elle reconnait vouer une grande admiration en tant que joueuse et en tant que personne. Par ailleurs, même si leur parcours est évidemment différent, Stecy a des points communs avec Kariata DIABY, qui se bat également aujourd’hui pour retrouver son meilleur niveau. Elle garde également en tête le soutien sans faille de Christophe VITOUX, le Manager Général du club, qui lui a permis de se sentir comme faisant partie d’une vraie famille et qui l’aide encore et toujours au quotidien, et de Josée FOUQUES, en charge du Centre de Formation et qui, à se titre, a pris régulièrement des nouvelles de la jeune femme.

Une simple parole, un sourire, permettait à Stecy de sentir le soutien du club et de ne pas être mise de côté. Même si quand le train de l’équipe professionnelle démarre, on a l’impression de rester seule sur le quai de la gare et que les personnes à bord des wagons ne peuvent pas regarder tout le temps derrière elles.   Le fait de se sentir autant soutenue va sans aucun doute l’aider à retrouver son meilleur niveau, c’est en tout cas tout le bien qu’on lui souhaite.

En outre, Stecy a aussi pu bénéficier évidemment du soutien indéfectible de sa maman. Elle a vu en ce côté maternel un pilier autant moral que physique qui a su réparer ses blessures avec délicatesse et énergie. L’accompagnement de sa mère a été très bénéfique, elle l’a toujours soutenue et est restée à son chevet du matin au soir malgré sa douleur de la voir sur un lit d’hôpital. Pour reprendre ses propres mots, elle a su apporter de la joie et de l’amour dans sa chambre. Stecy voit en sa maman une femme extraordinaire qui n’hésite pas à donner d’elle-même, tout comme la grand-mère de notre jeune intérieure, qui a entouré Stecy et sa mère durant la première semaine d’hospitalisation. Elle y associe également son beau-père, qui a été présent lors des deux dernières semaines. Elle n’oublie également pas la visite de son oncle. On a donc là l’exemple d’une famille très soudée et unie dans les bons comme dans les mauvais moments.

Viser la Lune pour atteindre les étoiles

Désormais, la native de Nantes, Versaillaise à l’adolescence et désormais Villeneuvoise, qui vient d’obtenir une mention au baccalauréat en Sciences et Technologies du Management et de la Gestion, se dirige vers des études universitaires en Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives. Elle veut, une fois qu’elle aura retrouvé toutes ses capacités physiques, se fixer des objectifs élevés. Elle va en effet tout donner pour devenir une pièce maîtresse de l’équipe U20, au sein de laquelle elle veut continuer à apprendre. Puis, elle espère à terme intégrer assez régulièrement le groupe de Rachid MEZIANE. Hors des parquets, Stecy souhaiterais mettre en place des projets dans lesquels elle impliquerait ses coéquipières du centre de formation afin de rendre visite aux enfants malades et hospitalisés mais aussi aux personnes âgées, leur apporter un soutien, un sourire. Mais par-dessus tout, elle veut retrouver une vie des plus normales. Car au fond, n’est-ce pas là l’essentiel quand, à même pas 20 ans, on a déjà vu sa vie défiler en apprenant qu’on allait subir une intervention à cœur ouvert avec tous les risques que cela engendre ? Ne faut-il pas d’abord penser à vivre, tout simplement, et se dire que tout le reste n’est que futilité, tout en gardant le rêve d’approcher la lune et ainsi au moins atteindre les étoiles.